L’ancien préfet de police de Marseille mis en examen

Alain Gardère, 59 ans, préfet délégué pour la défense et la sécurité à Marseille entre 2011 et 2012 est suspecté de « prise illégale d’intérêt », « corruption passive », « recel d’abus de biens sociaux » et « détournement de fonds publics ».

Gros coup dur pour l’image de l’administration française : Alain Gardère, qui dirigeait le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps) vient d’être mis en examen pour une série de faits présumés portant sur des détournements de fonds public, « prise illégale d’intérêt », « corruption passive » et « recel d’abus de biens sociaux ». Cette procédure a été déclenchée après l’audition du suspect et quatre de ses proches dans le cadre d’une garde à vue menée par les enquêteurs de l’inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », quatre mois après l’ouverture information judiciaire.
Le ministère de l’Intérieur a aussitôt relevé Alain Gardère de ses fonctions à la tête du Cnaps, instance d’Etat chargée notamment de l’agrément et du contrôle des agents et entreprises de sécurité privés.
L’homme est connu à Marseille où il avait occupé entre 2011 et 2012 un poste à la Préfecture de Police, en charge de la défense de la Sécurité, afin de juguler la hausse de la délinquance et ramener le calme dans certains quartiers de la ville en proie à de violents règlements de compte entre bandes rivales.
Selon une source judiciaire, l’enquête vise « des services rendus dans le cadre des activités de M. Gardère au Cnaps » et des faits plus anciens, entre lesquels il y aurait « une continuité ». Il a été placé sous contrôle judiciaire, devra verser 150 000 euros de caution et est interdit notamment de tout emploi public.

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