Marseille: une dette de 1,8 milliard d’euros

Dans un rapport officiel, la chambre régionale des comptes pointe « diverses pratiques irrégulières » dans la gestion de la Ville de Marseille qui accuse, selon elle, une dette record de 1,8 milliards d’euros, largement « au-dessus de la moyenne » des villes de plus de 100 000 habitants.

A six mois de l’élection municipale, c’est une petite bombe qu’a envoyée la chambre régionale des comptes dans le camp UMP de la Municipalité marseillaise, pilotée par le sénateur-maire Jean-Claude Gaudin depuis 1995.
L’institution pointe, dès son préambule, « diverses pratiques irrégulières » qui pèsent sur les comptes de la Ville et seraient notamment à l’origine d’une dette estimée à 1,8 milliard d’euros, soit 2 103 euros par habitant, un niveau « largement au-dessus de la moyenne » des villes de 100 000 habitants.

Rénovation du Stade Véolodrome : un boulet ?

Ce rapport, dévoilé ce matin par l’AFP, tire aussi à boulets rouges sur la gestion du dossier portant sur la rénovation et l’agrandissement du Stade Vélodrome en vue de l’Euro 2016 de football. Les comptables des collectivités critiquent notamment le mode de partenariat « public-privé » qui va encore alourdir la dette locale (l’investissement s’élève à 268 millions d’euros), l’ambition d’un chantier qui doit porter la capacité de l’enceinte de 60 000 à 68 000 places au-delà « besoins habituels du bassin marseillais », et « le déséquilibres des relations entre la Ville et l’OM » qui va se traduire par une redevance forfaitaire réduite « à 50 000 euros » pour la Municipalité qui reste propriétaire du Vélodrome.

Le rapport de la chambre régionale des comptes constate aussi des déséquilibres dans la « gestion du personnel » et le maintien des « avantages horaires » qui conduisent la Ville à appliquer une durée de travail inférieure à la durée légale fixée pour la fonction publique.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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