A Marseille, la pollution tue plus qu’ailleurs

La ville de Marseille est la dernière de la classe française d’une étude de l’Institut de Veille Sanitaire portant sur les liens entre pollution atmosphérique et espérance de vie.

Le bonnet d’âne ! Sur les 9 villes françaises – sur 25 villes européennes – concernées par le projet Aphekom, mené durant 3 ans par l’InVS (Institut de Veille Sanitaire) au sein de 12 pays par 50 scientifiques, Marseille est la ville où la pollution atmosphérique diminue le plus l’espérance de vie.

De 7,6 mois précisément, précédant dans l’ordre décroissant Lille (5,8 mois), Paris (5,8), Lyon (5,7), Strasbourg (5,7), Bordeaux (5), Rouen, Le Havre et Toulouse (entre 4,6 et 3,6). D’accord, on est encore loin derrière les 22,2 (!) mois de Bucarest, mais malgré tout, l’info fait tâche. D’ailleurs, si l’on parle en microgrammes de particules par m3 d’air, puisque c’est l’unité utilisée pour cette étude, Marseille produit 18,5 microgrammes/m3, un seuil largement au-dessus des 10 microgrammes recommandés par l’OMS.

 

2. Le trafic automobile coupable

Et bien au-dessus de Stockholm, premier de la classe avec ses 9,4 microgrammes/m3. En suivant cette recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé, la cité phocéenne pourrait, selon Aphekom, s’éviter 3 000 décès annuels.

Essentiellement liée au trafic automobile, les véhicules diesel en première ligne, cette pollution est tout particulièrement source et/ou facteur aggravant d’asthme et de pathologies respiratoires et cardio-vasculaires.  A signaler enfin que la France se trouve « dans une situation médiane » (source : AFP) à l’échelon européen, aux dires de Christophe Declercq de l’InVS.

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