Explosions à Berre-l’Etang : accident ou malveillance ?

Les premières constations réalisées sur le site pétrochimique de l’Etang-de-Berre frappé par un incendie le 14 juillet semblent accréditer la piste criminelle.

Deux cuves contenant de l’essence pour l’une, et du naphta pour l’autre, ont pris feu dans la nuit de lundi à mardi, vers 3 heures, sur le site pétrochimique Lyondellbasell à Berre-l’Etang, près de l’aéroport de Marseille-Marignane (Bouches-du-Rhône). Précédés par des explosions, ces deux incendies se sont déclarés dans deux bacs de stockage différents, distants l’un de l’autre de 500 mètres environ, ce qui a très vite conduit les enquêteurs à suspecter la piste criminelle, la plus crédible pour expliquer la simultanéité des deux foyers, finalement maitrisés après sept heures d’opérations par les 120 pompiers dépêchés sur place. Une enquête de flagrance a été ouverte pour des faits de « destruction par incendie de biens d’autrui ».

D’après le journal La Provence, la gendarmerie a découvert plusieurs ouvertures dans la clôture en grillage qui entoure le site pétrochimique. L’un de ces trous aurait permis aux éventuels malfaiteurs d’accéder à l’une des cuves d’où est parti l’incendie. Un lien avec le vol de 150 détonateurs et pains de plastic perpétré début juillet sur le site militaire de Miramas (Bouches-du-Rhône) n’est pas écarté.

Au sommet de l’Etat, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a demandé aux préfets de renforcer leur vigilance sur tous les sites industriels sensibles, avec une attention particulière portée aux unités classées Seveso qui stockent et utilisent des produits potentiellement dangereux en cas d’attaque ou d’accident. La France en compte 1 204, dont 647 reconnus à haut risque.

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