Alors que le projet de rocade devait avancer à grands pas ces derniers mois, l’intégralité des travaux est au point mort. La L2 pourrait ne finalement voir le jour que dans 4 ans à cause de nombreux atermoiements liés aux élections et à l’appel d’offre final.
A ce titre, afin de désengorger ce dossier aussi épineux que coûteux, le Premier Ministre lui-même, ainsi que le Ministre des Transports, doivent se rendre en terre phocéenne afin de redynamiser un projet au souffle coupé. Au-delà des 6 mois de retard, les pouvoirs publics sont pointés du doigt car leurs hésitations sont des freins colossaux, alors que les riverains continuent de prendre part à des bouchons quotidiens.
Un projet prêt ou non ?
Clairement, les projets relatifs à cette voie qui a pour objectif de contourner Marseille sont nombreux et les propositions affluent. Evidemment, ces dernières sont rarement en phase car chaque élu cherche à éviter un passage par chez lui. En parallèle, depuis plus de 9 mois, aucune réponse n’a émané de la part des pouvoirs publics qui peinent à prendre des décisions tranchées. Pour preuve, les travaux du vallon de la Fourragère sont au point mort, tout simplement.
Alors qu’il manque encore 150 mètres à l’Est, le chantier au Nord a accumulé un retard de plusieurs kilomètres censés permettre aux automobilistes de rejoindre la Rose et les Arnavaux. Soulignons une information de taille, le choix de l’entreprise n’a pas encore été pris, sachant qu’un PPP, c’est-à-dire un partenariat public privé devrait se mettre en place.
Le souhait du Premier Ministre est bien d’accélérer les travaux mais peu d’informations filtrent concernant le contrat, le cahier des charges relatif ou encore la structure du financement (région, département, Etat). Même si les principaux opérateurs de travaux publics sont sur les rangs, la décision finale ne devrait pas intervenir avant le premier trimestre de l’année prochaine. Les élections semblent être les raisons de ce décalage de 6 mois concernant la prise de décision.
Dimension écologique du projet
En plus des considérations financières, ce projet dispose aussi d’une dimension écologique. En effet, les associations de riverains sont nombreuses à dénoncer des écarts entre le projet de départ et les réalisations effectives. En cause, les problèmes liés à la pollution de l’air et à la pollution auditive. Une nouvelle fois le cahier des charges est en cause. Certains responsables politiques espèrent que toutes les normes de l’UE en la matière seront respectées, notamment dans le vallon de la Fourragère.
Enfin, parmi les projets d’urbanisme proposés, certains souhaitent une superposition des voies afin d’éviter le déménagement de nombreuses entreprises garantes de la bonne santé du dynamisme économique local.
Concernant cette rocade, cela fait plus de 80 ans que les pouvoirs publics en parlent. Depuis 1933 et les premières études réalisées, le bout du tunnel pourrait alors avoir lieu en 2016. Espérons que ce projet maximisera encore plus l’attrait de Marseille au niveau régional, national et continental. Sa position géographique étant un réel plus pour les entrepreneurs notamment qui sont proches de l’Italie, de Paris, de l’Espagne et de nombreuses destinations depuis l’aéroport de Marignane