L’emploi résiste mieux en région Paca

Malgré une hausse record du chômage sur un an, l’emploi en PACA a mieux résisté à la crise que la plupart des régions françaises. La reprise économique, perceptible en 2010, ne devrait toutefois pas enclencher un reflux significatif du nombre de demandeurs d’emploi.

D’après une étude de la banque de France conduite auprès des entreprises régionales, la reprise économique en PACA sera bel et bien au rendez-vous de l’année 2010.
Ce redémarrage de l’activité ne servira par pour autant l’emploi avant 2011, au moins, malgré la bonne résistance dont a fait preuve les secteurs économiques de la région pendant la crise.
Selon l’Insee, « l’orientation tertiaire de son économie explique seulement en partie cette meilleure résistance. L’industrie régionale y contribue également, les pertes d’emploi dans ce secteur étant moins marquées qu’en France».
Provence Alpes-Côte d’Azur est également et surtout une région fortement marquée par la saisonnalité de son activité, estivale et touristique pour la côte, hivernale et touristique dans les montagnes et agricole dans les terres intérieures.
Il faut dire qu’un bassin comme celui de la communauté urbaine de Marseille-Provence, forte de ses 18 communes et de son million d’habitants, a du potentiel.
A titre d’exemple, une centaine de vendeurs sont actuellement recherchés par plusieurs enseignes implantées dans la zone commerciale de Plan de campagne (6 000 emplois) entre Marseille et Aix-en-Provence.
L’emploi ne se calquant pas mécaniquement sur la reprise économique, le taux de chômage, déjà repassé fin avril au-dessus de la barre des 11 % (soit +1,9 point en un an), devrait poursuivre sa progression lors du deuxième semestre 2010, mais de manière moins soutenue.
Les perspectives semblent pourtant meilleures : Les chefs d’entreprise sondés par la Banque de France prévoient une reprise de l’activité de l’ordre de 8,6 % pour l’ensemble du secteur industriel et de 3,5 % dans les services, alors que le BTP, toujours en difficulté, devrait connaître une stabilisation (+ 0,1 %).