Les taxis TUPP en pleine tourmente

Après le passage à l’action des brigades financières de la police judiciaire et de la sûreté départementale, le réseau de taxi de la ville vit des heures particulièrement sombres.

Peut-être cela devait-il arriver un jour… Le mode de fonctionnement bien particulier des taxis TUPP a fini par intéresser les brigades financières de la police judiciaire et de la sûreté départementale. Celles-ci sont passées à l’action ce lundi, pour enquêter sur une vaste escroquerie, laquelle aurait permis à certains employés de s’enrichir frauduleusement, et ce sur le dos de certains chauffeurs.

Trois hommes du réseau de taxi de la ville, le plus vieux de Marseille, vont être mis en garde-à-vue – garde-à-vue qui a été immédiatement différée : Charles « Lolo » Gilardenghi, ancien dirigeant, Dominique Albertini, directeur financier et Paul Buresi, actuel président. En gros, certains employés du syndicat de taxis se seraient enrichis sur le dos de certains chauffeurs.

 

2. 82 plaintes déposées

Deux anciens d’entre eux témoignent : « Ce sont des gens qui ont bien vécu, qui se sont bien amusés sur le compte des taxis. Tout le monde savait ce qu’il se passait. Ils en profitaient. Mais tant que ça marchait, personne ne disait rien. Il y avait du personnel payé en liquide, d’autres moitié liquide, moitié chèque, c’était une combine » ; « Certains taxis proches de la direction en profitaient directement. Les courses les plus intéressantes, celles sur Monaco, Nice, ne passaient pas à la radio. Elles auraient fait le bonheur de tous les cotisants du réseau. Tout était opaque. »

Rappelons que les Taxis TUPP bénéficiaient d’un gros réseau de clientèle au niveau entreprises et administrations régionales. Les chauffeurs recevaient des bons de cette clientèle, avant d’être payés ensuite par leur employeur. Sauf que, petit à petit, les délais s’allongeaient, avant que la société ne soit placée en cessation de paiement. 82 plaintes ont été déposées par les chauffeurs. Le montant du préjudice est estimé à plus de 300 000 euros (source : Europe 1).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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