Marseille : un projet de loi concernant la location immobilière

A Marseille, Lyon, Paris et dans d’autres grandes villes, il y avait besoin depuis longtemps de mettre en place des mesures pour faciliter l’accès au logement. A cet effet, la Loi Alur a été déposée à l’Assemblée Nationale le 26 juin dernier. Malgré le soutien initial de plusieurs associations, la loi devient peu à peu l’objet de nombreuses critiques.

La loi Alur (Loi pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) est un projet de la Ministre du Logement Cécile Dufflot. Censée au départ d’améliorer l’accès au logement des familles moins aisées dans 20 grandes villes en France, la loi est considérée par les économistes comme une mesure injuste du point de vue social. Selon les critiques, cette loi sera bientôt à l’origine de nombreux déménagements à Marseille et dans d’autres grandes villes, du centre-ville vers l’extérieur.

La loi Alur

Bientôt appliquée dans plusieurs grandes villes, dont Paris, Marseille et Lyon, le principal objectif de la loi Alur est de déterminer un loyer médian de référence. Le niveau du loyer sera fixé en tenant compte du logement et de la zone géographique. Toutefois, le loyer médian ne devra pas dépasser un plafond de 20% et un plancher qui reste à évaluer. La loi concerne pour l’instant une vingtaine de villes et plus de 2 millions de locataires.

Selon les estimations initiales, les loyers devaient connaître une réduction de 5% dans la capitale et de 8 à 9% à Marseille et Lyon. Toutefois, il semble que les taux vont connaître des fluctuations beaucoup plus importantes et inégales par rapport au pouvoir d’achat des ménages. Finalement, les loyers les plus chers devraient baisser de 30-35% à Marseille et Lyon et de 30% à Paris. Le nombre des ménages concernés par cette baisse s’élève à 700.000, l’équivalent de 20% des locataires. Par contre, les loyers les plus bas en ce moment vont augmenter lors du renouvellement du bail ou de la relocation et cela concerne 30% des locataires.

Pour résumer, la Loi Alur va entraîner une hausse des loyers plus bas et une baisse des loyers actuellement élevés. De plus, les propriétaires seront autorisés à revoir les loyers à la hausse si leur niveau est en dessous du loyer médian. Même si la loi est censée égaliser les loyers, elle est critiquée pour défavoriser les ménages moins aisés, qui vont bientôt voir les prix de leurs loyers augmenter. Pour se reloger dans des logements avec des loyers plus bas, la solution envisageable serait de déménager du centre-ville vers les périphéries des villes.

En parallèle, les familles avec un pouvoir d’achat plus important pourront profiter de la baisse des loyers en centre-ville. De plus, en raison de leurs garanties financières, ils seront privilégiés lors du renouvellement du bail ou de la relocation.

A ne pas négliger une autre conséquence de la baisse des loyers dans les grandes villes : la pénurie des logements donnés en location. En raison de la réduction de leurs revenus locatifs, nombreux propriétaires seront incités à vendre leurs biens immobiliers, ce qui entrainera une réduction du nombre des biens mis en location.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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