Ordures : la grève qui dure à Marseille

Ce week-end, les éboueurs grévistes ont bloqué l’accès à deux centres de transfert marseillais, opération qui a empêché la collecte et l’évacuation des ordures ménagères.

Des déchets, par milliers, dans la ville…Le conflit qui oppose, depuis près d’une semaine, les éboueurs marseillais à la leur employeur, Marseille Provence Métropole, s’est brutalement durci ce week-end avec le blocage de deux centres de transferts des ordures ménagères (La Capelette et Les Aygalades), opération qui visait à empêcher l’évacuation des résidus urbains vers le centre d’incinération de Fos-sur-Mer. Dans la ville, où des montagnes d’ordures se sont formées, les effets de ce barrage se sont vite fait « sentir ».

Par la voie d’un communiqué, MPM a répliqué en condamnant une action qui paralyse « le travail des agents non-grévistes et des entreprises chargées d’une mission de service public ». Les prestataires privés, qui opèrent notamment dans les quartiers nord, n’ont pu assurer la collecte samedi et dimanche.
La Métropole conditionne la reprise des négociations au déblocage des centres de transfert Nord et Sud, appelant « à la responsabilité des agents et des représentants syndicaux ». MPM annonce également l’installation de 40 bennes pour assurer le ramassage des déchets. Représentant majoritaire des éboueurs, le syndicat Force Ouvrière, à l’origine du mouvement, menace, de son côté, de durcir sa position en cas de gel des négociations. Le conflit porte sur la mise en application d’un nouveau contrat local de propreté qui prévoit notamment une journée type de 7 heures de 30, dont 5h30 de collecte minimum.

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