La faillite de la compagnie marseillaise de transport maritime SNCM a été annoncé lundi lors d’un comité d’entreprise.
Ça sent le roussi pour la Société Nationale Corse-Méditerranée (SNCM), compagnie maritimes marseillaise qui, comme l’indique son nom, effectue des traversée vers l’Ile de Beauté, mais aussi, vers la Sardaigne et l’Afrique du Nord.
En proie à de grosses difficultés financières, aggravées par une sanction européenne qui la condamne à rembourser 440 millions d’euros d’aides publiques, l’entreprise, détenue par Transdev et Veolia à hauteur de 66% du capital, est sur le point de déposer le bilan devant le tribunal de commerce. Cette procédure, souhaitée de longue date par les deux actionnaires, devrait se traduire par un placement en redressement judiciaire de la SNCM et donc au gel provisoire de ses dettes.
L’Etat, actionnaire minoritaire (25%) assimile cette solution juridique à une étape « technique » qui permettra à la compagnie de se relever, d’abord en effaçant ses créances, ensuite en trouvant un repreneur. L’impact social s’annonce très lourd : au moins 800 postes pourraient être supprimés (sur un effectif de 1 500 CDI environ).
Vendredi dernier Transdev a annoncé la couleur en annonçant une demande de remboursement de 14 millions d’euros auprès de Veolia, et 100 millions d’euros à la SNCM, au titre des avances de trésorerie qu’il lui a octroyés.