Une entreprise de la région d’Aix-en-Provence développe des systèmes sous-marins de détection acoustique qui pourraient permettre aux enquêteurs du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses de localiser et de récupérer les boîtes noires du vol AF447 dont les débris ont été retrouvés au large du Brésil.
ACSA, une entreprise de Meyreuil va apporter son soutien au Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) pour la localisation des boîtes noires de l’Airbus A330 d’Airfrance qui s’est abîmé dans l’océan Atlantique en début de semaine.
Spécialisée dans l’acoustique sous marine, cette petite entreprise a déjà participé à la localisation des boites noires du Boeing disparu en mer Rouge lors de la catastrophe de Sharm-el-Cheikh (3 janvier 2004) et de l’Airbus de la compagnie arménienne Armavia victime d’un crash en mer Noire le 3 mai 2006. ACSA a en effet développé des réseaux de bouées, faciles et rapides à déployer, capables de capter des signaux acoustiques émis en profondeur. Equipées de GPS, les bouées permettent de déduire rapidement (par triangulation) et précisément la position de l’objet émetteur.
En 2006, lors des recherches en mer Noire, la précision du matériel de la PME provençale avait permis de réduire la zone de prospection à 25 mètres carrés.Les boîtes noires du vol AF447 disparu lundi dernier devraient continuer d’émettre un signal (impulsions ultrasonores) pendant environ 1 mois. Si elles reposent à une profondeur de 3000m ou moins – la limite des capacités de détection du matériel développé par ACSA – l’intervention de l’entreprise des Bouches-du-Rhône pourrait être d’un grand secours pour l’enquête chargée de déterminer les causes de la catastrophe.