Après trois ans de bras de fer juridique, un accord a été signé entre les salariés de l’usine Fralib (Gémenos, Bouches-du-Rhône), spécialisé dans la fabrication des thés Lipton, et leur maison-mère Unilever qui s’est désengagée de l’entreprise provençale en septembre 2012 pour délocaliser son activité en Pologne.
Que va devenir Fralib ? Depuis près de deux ans, les salariés se battent pour empêcher le site de mourir. C’est ici, à Gémenos (Bouches-du-Rhône), dans cette usine de près de 200 personnes qu’étaient fabriqué ; il y a encore peu, les thés Lipton et les infusions Eléphant, un savoir-faire historique né à Marseillr un siècle auparavant.
Mais voilà, en 2011, le groupe agroalimentaire Unilever, propriétaire des actifs de Gémenos, a décidé de retirer ses billes pour transférer l’activité en Pologne. Même après a fermeture du site en septembre 2012, les salariés n’ont pas de cessé se battre, d’abord sur le terrain juridique où ils sont parvenus à faire annuler trois projets de plan sociaux, puis dans l’usine même qu’ils ont occupée pour empêcher le déménagement des machines. Car plusieurs d’entre eux ont l’intention de mettre sur pied un projet de Scop, une coopérative ouvrière qui leur permettrait de prendre le contrôle de l’entreprise et de poursuivre son activité.
L’accord signé entre les salariés et Unilever «met un terme à l’ensemble des litiges et procédures en cours entre les deux parties, dans le cadre de la fermeture du site de Gémenos intervenue en septembre 2012» indique le groupe néerlandais dans un communiqué. Il ajoute prendre également en charge «l’accompagnement des 14 salariés » à l’origine des procédures judiciaires, et « les conditions de l’indemnisation des 62 anciens salariés qui n’ont pas encore transigé » ainsi que la mise en place d’un « volet financier destiné à soutenir le possible démarrage d’une Scop ».