L’économie maritime marseillaise souffre de la crise. Après plusieurs années de croissance, l’heure est aux questions. La cessation d’activité vise cette fois-ci l’Union Naval Marseille. En période de crise, les événements se succèdent souvent à grande vitesse tel un cercle infernal.
Déjà placée en redressement judiciaire à l’époque, l’ex-Compagnie Marseillaise de Réparations (CMR) avait été reprise par le groupe espagnol Boluda à l’automne 2006. La compagnie fut rebaptisé Union Naval Marseille. Avec un nombre grandissant de grands navires transitant en Méditerranée, les prévisions étaient donc au beau fixe avec de sérieux atouts sur la concurrence. La société disposait de l’exploitation des formes 8 et 9, de 350 à 250 mètres de long. En 2007, l’activité de réparation navale se portait bien, avec 33 navires passant dans les cales phocéennes, soit 3 fois plus qu’en 2006. C’était avant que la crise économique ne vienne toucher le secteur et que s’en suivent certains événement.
2. Cessation
Janvier 2009, le conflit est déclaré entre les syndicats et la direction de l’entreprise de réparation Union Naval Marseille. Un mouvement de grève dénonçant un recours jugé « abusif » à la sous-traitance avait abouti au licenciement de 7 grévistes. 5 salariés de la CGT ont été assignés en justice par la direction pour entrave à la liberté de travailler. Sur cette affaire, l’entreprise a été déboutée et les Prud’hommes ont été saisis concernant les licenciements. Pourtant, le conflit persiste. Suite au dernier comité d’entreprise, la direction d’UNM a annoncé qu’elle souhaitait lancer une procédure de liquidation judiciaire auprès du tribunal de commerce de Marseille. La cessation d’activité met 130 salariés à la porte et menace sérieusement 400 sous-traitants de l’entreprise. Le patronat parle de gâchis.