Bernard Tapie estime que son actuelle fonction de patron de presse lui impose un devoir de neutralité dans les élections municipales de Marseille.
Il ne soutiendra personne, ni le maire sortant Jean-Claude Gaudin, ni le candidat PS Patrick Mennucci (PS) dont il dit qu’il a « autant de raison de n’aimer ni l’un ni l’autre ».
Interrogé dimanche à ce propos lors du Grand Rendez-vous Europe 1/iTélé/Le Monde, l’homme d’affaires, toujours empêtré dans l’affaire Adidas et les soupçons de partialité dont il aurait bénéficié dans le cadre d’un arbitrage judicaire intervenu en 2008, a refusé de prendre parti pour un des candidats en lice à la Mairie de Marseille.
Pas de soutien à Pape Diouf
Actionnaire majoritaire du journal local La Provence depuis 2012, l’ancien président de l’Olympique de Marseille (1986-1994), estime que son actuelle fonction de patron de presse lui interdit de dire « pour qui il allait voter » et lui impose un devoir de « totale neutralité », soulignant simplement qu’au lendemain du deuxième tour du 30 mars prochain, « sa doctrine sera Vive le maire !» quel qu’il soit.
Par la même occasion, l’ancien ministre de François Mitterrand (1992-93), qui avait rejoint le Mouvement des radicaux de gauche au milieu des années 1990, a démenti les allégations selon lesquelles il aurait poussé et convaincu Pape Diouf, lui aussi ancien président de l’OM de 2005 à 2009, de présenter une liste (sans étiquette) aux élections marseillaises.
Un temps pressenti pour se lancer dans la campagne municipale de 2014, dix-neuf ans après avoir renoncé à affronter Jean-Claude Gaudin (UDF-RPR) et Lucien Weygand (PS) « à cause des affaires », Bernard Tapie a souligné qu’il n’était pas « du genre à passer par des créatures. Si j’avais été intéressé par la ville de Marseille, je n’aurais pas demandé à Pape Diouf de se présenter. Il n’y a rien qui m’empêchait de dire: Je me présente ».