L’ancien président de l’Olympique de Marseille présentera une liste « d’ouverture et de rassemblement » aux élections municipales des 23 et 30 mars prochains.
Le maire sortant Jean-Claude Gaudin (UMP) et son rival PS Patrick Mennucci, les deux favoris à l’élection municipale de Marseille, redoutaient une candidature du très médiatique Pape Diouf, l’ancien président de l’OM (2005-2009). Leur crainte s’est confirmée ce mardi : le franco-sénégalais de 62 ans, ex-journaliste sportif, reconverti en agent de joueur de football dans les années 1990, vient officiellement de se lancer dans la course à la Mairie avec la volonté de « changer la donne » et la ferme intention, a-t-il dit, « d’aller au bout et de gagner ce match ».
Une liste de rassemblement
Après avoir longtemps ménagé le suspense, Pape Diouf a annoncé la nouvelle aujourd’hui devant un parterre de journalistes réunis dans un hôtel de Luxe de la corniche. Sans programme ni liste électorale, il a seulement souligné qu’il défendrait une ligne apolitique mais « de rassemblement », ouverte à « divers horizons » et ratissant à droite comme à gauche.
Diouf devrait, entre autres, s’appuyer sur Le Sursaut, un collectif fondé en octobre 2013 par le conseiller municipal Sébastien Barles regroupant des élus Verts et des personnalités des mondes syndicaux, associatifs et intellectuels.
Selon La Provence, l’écologiste et ancien cadre du MoDem Jean-Luc Bennahmias, lui aussi ancien journaliste, pourrait figurer sur la liste de Pape Diouf.
Né au Tchad en 1951, mais scolarisé au Sénégal et en Mauritanie jusqu’au collège, Pape Diouf a eu plusieurs vies : arrivé à Marseille à l’âge de 18 ans, il décroche son premier emploi aux PTT pendant ses études à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence. Il se lance peu après dans le journalisme sportif, une carrière qui lui permet de suivre de très près l’Olympique de Marseille. Devenu agent de joueur (Basile Boli, Marcel Desailly, Bernard Lama, Didier Drogba, Sami Nasri…), il est lui-même repéré et recruté en 2004 par l’OM qui lui propose un poste de manager général. Il accède à la présidence du club en 2005 avant d’être limogé quatre ans plus tard.