Le tribunal de commerce de Marseille n’a pas tranché dans le dossier portant sur la reprise de la compagnie maritime marseillaise. Un nouvel appel à candidatures a été lancé jusqu’à la date de la prochaine audience fixée au 25 septembre prochain.
Retour à la case départ pour la SNCM (Société Nationale maritime Corse-Méditerranée) : la compagnie, qui devait connaître le nom de son repreneur aujourd’hui après sept mois de redressement judiciaire, devra finalement attendre le 25 septembre 2015, date à laquelle le tribunal de commerce de Marseille a renvoyé l’examen de son dossier, dans l’attende de nouvelles offres de reprise.
Dans un communiqué, l’actionnaire majoritaire de la SNCM« prend acte de cette décision malheureusement repousse une nouvelle fois les échéances auxquelles l’entreprise devra inévitablement faire face le moment venu ».
Stef le facilitateur ?
Dans le même texte, Transdev s’interroge sur la fait que de nouvelles offres de reprise se soient positionnées « à seulement quelques jours du délibéré du tribunal de commerce sur le plan de cession, alors même qu’elles auraient pu l’être dans le cadre de l’appel à candidatures organisé par les administrateurs judiciaires depuis le mois de décembre dernier ».
Trois offres étaient en lice depuis le début de l’année : celle déposée par un armateur franco-tunisien Daniel Berrebi, celle encore de l’ex-président du Port de Marseille Christian Garin, et enfin le projet porté par un entrepreneur corse Patrick Rocca. Ces trois plans ne prévoyaient, dans le meilleur de cas, qu’un maintien partiel de l’effectif actuel de la SNCM (soit 780 à 900 postes sur 2000), ce qui avait déclenché l’opposition des syndicats. En avril, le tribunal avait rejeté ces trois dossiers, qu’il estimait « insuffisants ».
Depuis, le groupe STEF, géant européen du transport frigorifique, s’est manifesté auprès des juges marseillais, se proposant d’endosser le rôle de « facilitateur » pour encourager un projet de reprise de la compagnie maritime qui porterait sur la rachat de six navires et le maintien de 800 salariés, « pour un prix compris entre 15 et 20 millions d’euros ».