Depuis que l’on sait que Marseille sera la capitale européenne de la culture en 2013, les attentes de la part de tous les acteurs locaux sont de plus en plus importantes. Alors que la ville espère changer l’image même de Marseille grâce à la large couverture médiatique d’un tel événement, les entreprises comptent sur ce focus européen pour créer une dynamique économique.

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Alors que Marseille va devenir le temps de quelques mois la capitale européenne de la culture en 2013, les initiatives locales se mettent en place. Au sein de la cité phocéenne, les institutions consulaires, et, départementales, mettent tout en œuvre pour que cet événement de portée continentale se déroule dans les meilleures conditions. Bien sûr, la thématique de l’emploi a déjà été largement abordée, les actions commencent à se mettre en place.

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L’actuel maire Jean-Claude Gaudin est favorable à l’idée mais le projet n’aboutira sans doute pas avant la fin de son actuel mandat en 2020. Après avoir un temps envisager d’installer un casino dans un bâtiment existant – la Villa Méditerranée-, le maire LR Jean-Claude Gaudin, désormais favorable à un projet qui n’a jamais fait l’unanimité parmi les élus de la  Cité Phocéenne, évoque désormais l’implantation d’un établissement dans le nouveau quartier d’affaires Euroméditerranée, sur un terrain situé en bordure de mer, entre la tour CMA-CGM et les anciens docks de la Joliette. Si la localisation du futur casino se précise, ses contours restent encore très flous : quels seront sa taille et son gestionnaire ? Les pouvoirs publics devront-ils investir de l’argent dans un projet dont personne n’est aujourd’hui en capacité de mesurer l’impact économique, d’abord  à l’échelle de la métropole et ensuite du département où quatre autres casinos reconnus ont déjà su capter une clientèle touristique (Carry-le-Rouet, Aix-en-Provence, Cassis et La Ciotat). Au cours du mandat précédent, les élus de la majorité avaient commencé à livrer des chiffres fondés sur l’hypothèse d’un casino flottant en lieu et place de la Villa Méditerranée : à l’époque Jean-Claude Gaudin misait sur la perspective de 200 emplois nouveaux et 10 millions de recettes fiscales. Un gros point d’interrogation pèse également sur le calendrier : en septembre dernier, le maire avait émis des doutes sur la possibilité d’une livraison avant la fin de son actuel mandat en 2020. Pour mémoire, l’emblématique Gaston Defferre, qui avait dirigé la Ville de 1953 à 1986, s’était toujours opposé à l’installation d’un casino à Marseille, redoutant que cette juteuse affaire ne finisse par tomber dans les mains du grand banditisme. « Les choses ont changé » avait déclaré en septembre dernier Jean-Claude Gaudin dans les colonnes de La Provence, « l’époque de Carbone et Spirito (figures du milieu marseillais au XXe siècle) est révolue ».

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Le Conseil Municipal va proposer une seconde étude de faisabilité portant sur la réalisation d’un téléphérique qui permettrait d’accéder à la « Bonne Mère » depuis le Vieux Port. Découvrir le centre de Marseille à 100 mètres au-dessus du sol? Ce vieux fantasme digne de Jules Verne pourrait devenir réalité avant 2025. Quarante ans après la fermeture du funiculaire de la Bonne-Mère, la majorité municipale planche sur un nouveau projet de téléphérique qui relierait le Vieux Port à la colline de Notre-Dame de la Garde où se pressent chaque année quelque 2 millions de touristes. Ce lundi, le Conseil Municipal va faire voter un budget d’un million d’euros pour lancer une seconde étude de faisabilité portant sur la réalisation d’un « transport par câble » qui serait déployé sur un trajet d’un kilomètre environ. L’ancien ascenseur, fermé en 1967 pour manque de rentabilité, desservait la basilique depuis le flanc-est de la colline, à partir des rues Jean Moulet et Dragon. La montée, abrupte, s’effectuait sur un dénivelé 84 mètres. 6 minutes de survol Le futur téléphérique enjamberait, lui, une partie du cœur de la cité Phocéenne, depuis le Vieux-Port (côté Fort saint-Nicolas) jusqu’au sommet du piton calcaire (150 mètres maximum), soit un parcours d’un kilomètre environ et un temps de trajet estimé, en cabine, à six minutes. L’adjoint au maire en charge des grands projets urbains, Gérard Chenoz, compte s’appuyer sur les nouvelles dispositions introduites par la Loi de Transition Energétique qui facilitent la mise en place de ce mode de transport propre dans les villes. Le texte permet notammment à l’Etat d’établir une nouvelle servitude d’utilité publique (SUP) « de libre survol, de passage et d’implantation de dispositifs de faible ampleur indispensables à la sécurité du système de transport par câbles, sur des propriétés privées ou faisant partie du domaine privé d’une collectivité publique, bâties ou non bâties, fermées ou non fermées de murs ou clôtures équivalentes. »

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